Google annonce son intention de supprimer complètement les cookies de Third-Party dans Chrome d’ici deux ans.
Alors que Facebook a fait la une des gros titres concernant les atteintes à la vie privée et le partage illicite de données, Google a lui-même eu de graves problèmes. Il a reçu une amende de 57 millions de dollars pour avoir enfreint la législation RGPD. Il a été contraint de mettre fin à son réseau social phare à cause de fuites de données et une géolocalisation illégale des utilisateurs d’iPhone. Tout cela contribue fortement à la détérioration de la confiance des consommateurs et à la volonté de renforcer la législation sur la confidentialité.
La chronologie agressive établie par Google poussera certainement les autres browsers (Firefox, Safari etc) à faire de même. Personne ne veut être connu comme le navigateur qui ne tient pas compte de la confidentialité de ses utilisateurs.
Bien que ce changement entamé par Google soit une victoire pour les consommateurs soucieux de la confidentialité de leurs données, c’est un casse-tête pour les spécialistes du marketing qui s’appuient sur les cookies de Third-Party pour alimenter leurs campagnes. Ces changements radicaux dans les secteurs des technologies martech et adtech renforcent la nécessité pour les marketeurs de passer à une stratégie de données de First et Zero-party Data pour alimenter leurs actions marketing. P&G, qui détient le deuxième plus gros budget publicitaire aux États-Unis, retire d’ailleurs toutes les dépenses publicitaires des « walled gardens » et passe à une stratégie de Zero-Party Data. Le cookie s’émiette de plus en plus.
La solution Zero-Party Data
À l’ère post-Cambridge Analytica et de la législation sur la protection des données personnelles, Zero-Party Data sont la prochaine étape pour rétablir la confiance et tisser des liens durables et significatifs avec les consommateurs. Des données de préférences partagées par le consommateur de manière proactive et intentionnelle avec une marque améliore la personnalisation – ce que les Cookies ne pourront jamais faire.
Les Zero-Party Data permettent aux marketeurs de devancer ces changements inévitables et de nouer des relations directes avec les consommateurs, y compris les clients de leurs concurrents, afin de mieux personnaliser leurs recommandations produits, leurs services et leur contenu.
Comme ces données de préférence proviennent directement du consommateur, il n’y a pas d’intermédiaires — ce sont des données psychographiques qui incluent les valeurs, les comportements, les intérêts et les traits de personnalité de vos clients.
La notion d’échange de valeur
L’utopie décrite ci-dessus s’accompagne d’une mise en garde. Les consommateurs ne vont pas remettre leurs données personnelles et de préférence pour rien. Vous devez offrir un échange de valeur tangible.
Pour collecter les données nécessaires à une véritable personnalisation, les consommateurs doivent être divertis, engagés et recevoir quelque chose en échange de leurs données sur leurs attentes et de préférence. Les spécialistes du marketing peuvent offrir cela grâce à des expériences interactives qui interrogent sur les préférences, accumulent des opt-ins et offrent une expérience optimale pour le consommateur.
Les questionnaires, les sondages, les quiz, les concours ou les social stories peuvent incorporer des mécanismes de récompense qui donnent aux consommateurs une véritable raison de s’engager et de partager leurs données First et Zero Party. Et il ne doit pas toujours s’agir d’une remise ou d’un prix en barré ; du contenu exclusif, l’accès à des événements Live, des Kudos, des recommandations personnalisées et des points/récompenses pour leur fidélité peuvent également être le catalyseur de la collecte des opt-ins et de données.
Collecter les motivations, les intentions, les intérêts et les préférences des consommateurs à grande échelle permet une expérience client vraiment personnalisée et aide les spécialistes du marketing à éviter « walled gardens » clos et le «cookiepocalypse».